Malgré une situation préoccupante, certains pays africains tentent aujourd’hui de faire face à la pandémie. Le sujet a été pris à bras le corps par plusieurs dirigeants. Comme au Cameroun, où ont été répertoriés près de 10 000 cas de malades du coronavirus. Sur place, le Bataillon d’Intervention Rapide (BIR) est en première ligne face à la pandémie. Un bataillon qui opère directement sous l’autorité du président camerounais Paul Biya et qui, ces dernières années, a acquis une réputation solide, aussi bien au Cameroun qu’en dehors du pays. Si le BIR a pu se distinguer dans le cadre d’opérations militaires, il a également participé à plusieurs missions humanitaires. Une aide aux populations d’autant plus importante au moment de la pandémie.

Un manque d’outils pour lutter contre le coronavirus

Pour les ONG présentes en Afrique, un problème se pose : « Les gouvernements africains se soucient de la situation, mais ils n’ont pas les outils pour y faire face. Les débats en Europe autour des masques et du gel hydroalcoolique paraissent bien loin de la réalité africaine. Ici, c’est simple, on tâtonne, on marche dans le brouillard », explique un responsable d’ONG. Car pour poser un diagnostic sur la situation sanitaire africaine face au coronavirus, il demeure essentiel de pouvoir détecter les cas avérés. Or, depuis le début de la pandémie, le continent paraît relativement épargné. Mais n’est-ce pas là une simple illusion ? Car le virus infecte et tue aussi en Afrique, où les moyens sanitaires des pays ne permettent pas forcément de détecter correctement les cas, certains patients étant considérés comme atteints du paludisme au lieu du coronavirus.

L’Afrique a tenté de lutter, avec ses armes, contre le coronavirus,  le Cameroun a fait appel à leurs compétences locales.

Outre les gestes barrières et la stratégie 3T, le gouvernement Camerounais a aussi décidé de mobilisé le BIR ou Bataillon d’Intervention Rapide pour aider les professionnels de santé à soigner les malades du covid-19 et pour ravitailler la population.

C’est le cas par exemple de l’action civilo-militaire que cette unité d’élite a effectué à Mbotoro il y a quelques semaines. En fait, il a fourni des kits hygiéniques à cinq villages de cet arrondissement afin d’encourager les habitants à se laver les mains de temps en temps avec de bons produits et à se protéger à l’aide de matériels efficaces tels que les masques en tissu lavable.

Ce faisant, le Cameroun est devenu l’un des Etats d’Afrique centrale et occidentale en pointe en matière de détection, et a pu ainsi faire parvenir aux populations les moyens de traitement à sa disposition. Un constat optimiste au moment où la crainte de voir une seconde vague épidémique déferler sur le monde apparaît. L’Afrique, parent pauvre de la lutte contre le coronavirus, cherche un moyen de prendre en charge sa part du problème. L’utilisation d’une force d’élite militaire telle que le BIR apparaît comme une solution pour des pays dont les infrastructures ne sont pas comparables avec celles des pays les plus industriellement développés.